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La transmission de la tradition à l’« époque de la modernité ». Le cheikh Muhammad Amîn al-Kurdî et le Naqshbandiyya en Égypte au tournant des XIXe et XXe siècles.

larhis | Louvain-la-Neuve

larhis
27 May 2020, modifié le 6 December 2024

Préface de Catherine Mayeur-Jaouen ISBN 978-88-255-2668-4

Résumé

Que peut apporter l’étude de la vie et des œuvres du cheikh Muhammad Amîn al-Kurdî (m. 1914) à la compréhension de la société égyptienne et ottomane de la fin du XIXe siècle ?

Savant et soufi d’origine kurde, ignoré par l’historiographie qui le considérait comme un « âlim traditionnel » à l’époque de la « renaissance » au XIXe siècle (nahda), il rencontre un surprenant succès auprès d’une certaine catégorie de cheikhs égyptiens, azhariens et soufis, au Caire et dans le Delta. Ce succès l’amènera à introduire en Égypte - tardivement par rapport aux nombreuses autres confréries soufies du pays - une branche de l’imposant ordre mystique Naqshbandiyya. Cependant, au-delà de l’histoire de la confrérie et de son maître spirituel, c’est tout le complexe débat du temps entre différentes visions de l’Islam et du monde qui est mobilisé dans ce livre. À travers une production littéraire abondante et variée, le cheikh al-Kurdî aborde des sujets doctrinaux et politiques restés brûlants dans l’Islam contemporain (taqlîd et ijtihâd, transmission du savoir, rôle de la femme et pudeur, sainteté et pratiques soufies) avec un regard antithétique à celle des courants réformateurs et modernistes.