Projet de recherche: Les institutions en quête de confiance
creco |
Les institutions en quête de confiance. L'évolution des contours juridiques du mandat parlementaire et de la responsabilité politique
PDR - FNRS : Janvier 2021 - Décembre 2024
Promoteurs
Bouhon Frédéric – ULiège
Romainville Céline – UCLouvain
El Berhoumi Matthias – Université Saint-Louis – Bruxelles
Ce projet de recherche interuniversitaire vise à mieux comprendre comment le droit constitutionnel formalise la notion de confiance et comment il est investi pour redévelopper la confiance des gouvernés envers les institutions.
On observe que la légitimité des institutions démocratiques belges et étrangères est aujourd'hui régulièrement contestée à un tel point qu'une crise de confiance caractérise les relations entre gouvernés et gouvernants. Il apparaît également que la recherche qui concerne ce phénomène est surtout menée dans le champ des sciences politiques, de la théorie politique ou de la sociologie, et qu'il n'existe pas, en Belgique, d'étude juridique systématique de cet objet qui concerne pourtant les fondements de la vie politique.
Les trois copromoteurs du projet (Frédéric Bouhon - ULiège, Mathias El Berhoumi – USaint-Louis - Bruxelles et Céline Romainville – UCLouvain, CRECO) entendent unir les forces de leurs centres de recherche respectifs pour contribuer à combler ce manque.
Dans une perspective principalement juridique, mais avec une ouverture interdisciplinaire marquée, le projet entend renforcer la recherche en droit politique, en se focalisant sur la notion de confiance.
Le projet comporte trois principales dimensions:
- La première concerne la notion même de confiance, sa définition dans le champ du droit constitutionnel et son influence sur la production des règles de droit public.
- La deuxième porte sur les mutations de la conception juridique du mandat parlementaire et permet d'étudier le rapport de confiance direct entre les gouvernés et ceux qu'ils élisent (la confiance envers le Parlement).
- La troisième se focalise sur la notion de responsabilité politique et vise à examiner le rapport de confiance entre les parlementaires et le gouvernement, et par-là, indirectement, le lien entre gouvernés et gouvernement (la confiance du Parlement).