Identification d’un nouveau suspect responsable de l’action des virus
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Communiqué de presse - Recherche UCLouvain
En bref :
Article : https://www.nature.com/articles/s41467-021-22380-0 Contact(s) presse : |
Les virus sont très habiles pour passer les défenses de nos cellules, s’y multiplier et ensuite aller infecter d’autre cellules. Leur objectif est de traverser la membrane plasmique des cellules hôtes et d'initier la réplication une fois à l'intérieur. Mais ils n'y parviennent pas seuls. Pour ce faire, ils peuvent compter sur la collaboration d’une équipe sournoise de plusieurs co-conspirateurs, dont certains sont inconnus et cachés dans l'obscurité, à la surface de nos cellules.
L’équipe de David Alsteens, professeur à l'UCLouvain, vient de découvrir un nouveau suspect : la protéine β1-intégrine. Les scientifiques ont, par ailleurs, également compris comment ces protéines complices aident les reovirus, responsables d’infections respiratoires et intestinales, à entrer dans les cellules. Cette avancée, publiée dans Nature Communications, a été réalisée grâce à des équipements et une expertise à la pointe au niveau mondial en microscopie à force atomique.
La microscopie à force atomique permet « d’accrocher » un virus au bout d’une très fine pointe et de le faire interagir avec une cellule hôte afin de mesurer où il se lie à la cellule et avec quelle force. C’est cette technique qui a permis d’identifier la serrure, c’est-à-dire le récepteur cellulaire, et la clé, ou protéine, utilisée par le virus pour entrer.
Alors que le point d'entrée le plus reconnu des virus est la molécule d'adhésion jonctionnelle A, les chercheurs UCLouvain ont découvert de nouvelles preuves impliquant directement la protéine β1-intégrine. En mettant au jour cette interaction directe du réovirus avec la β1-intégrine, les scientifiques ont donc découvert une nouvelle clé d'entrée, mais aussi un nouveau verrou, essentiel pour pouvoir fermer la porte aux virus.
Cette étude UCLouvain ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de thérapies antivirales efficaces contre des virus similaires, comme le coronavirus, et la mise au point de traitement contre le cancer basé sur l’utilisation de virus comme vecteurs de gènes.