Comité d'éthique

Selon notre Comité, l’éthique en sciences sociales dépasse une simple conformité aux protocoles ou aux normes imposées par des agences de financement. Elle repose sur une vision réflexive, évolutive et contextuelle, en phase avec la complexité de nos sociétés.

Loin de se limiter à des règles universelles ou des approches procédurales, l’éthique en sciences sociales implique :

• Un questionnement continu : les enjeux éthiques ne se résolvent pas uniquement au début d’un projet, mais évoluent tout au long du processus de recherche (avant, pendant et après).
• Une attention aux contextes locaux : les chercheur·euses doivent adapter leurs pratiques pour respecter les particularités culturelles, sociales et politiques des terrains étudiés, tout en prenant en compte les attentes des participant·es et la sécurité tant des participant·es que des chercheur·euses.
• Un dialogue ouvert : l’éthique ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un espace de réflexion partagé entre chercheur·euses, participant·es et pairs.

Le Comité s’appuie sur cette vision pour offrir un accompagnement adapté, en prenant en compte les spécificités de chaque recherche. Il encourage les chercheur·euses à dépasser une approche purement défensive ou formelle pour aborder l’éthique comme un outil de réflexion critique, essentiel à une recherche responsable et engagée.

1. Accompagnement des chercheur·euses face aux dilemmes éthiques 

   Le Comité d’éthique soutient les chercheur·euses confronté·es à des questions éthiques complexes avant, pendant ou après leurs recherches. Ce service, volontaire et informel, offre un cadre pour discuter des dilemmes rencontrés.  Cette démarche vise uniquement à accompagner votre questionnement éthique.

   Le Comité d’éthique garantit un espace d’écoute où les préoccupations liées à des terrains sensibles ou dangereux peuvent être exprimées. En collaborant avec les chercheur·euses, il aide à identifier des solutions adaptées aux situations rencontrées.

2. Délivrance d’un avis formel

   Certains commanditaires exigent un avis formel (certificat éthique) avant de financer ou de collaborer sur des projets. À la demande des chercheur·euses, le Comité examine les projets de recherche et délivre un avis formel après une analyse approfondie du projet de recherche et un échange direct avec les porteur·euses de projets.

3. Réflexion sur l’éthique en sciences sociales

   Les sciences sociales font face à des défis éthiques spécifiques, souvent sous-estimés. Le Comité éthique vise à combler ce manque en développant une réflexion systématique sur les dilemmes éthiques propres à cette discipline. Cette initiative renforce la visibilité des sciences sociales auprès d’autres disciplines et du grand public.

4. Liberté de la recherche menacée

   La liberté de la recherche est cruciale pour l’indépendance scientifique. Le Comité d’éthique joue un rôle central dans la défense collective des chercheur·euses lorsque leur liberté est menacée. Tout en respectant les limites de son champ d’action, il veille aussi à ce que les contraintes éthiques ne compromettent pas leur rôle de chercheur·euses.

5. Médiation en cas de plaintes

   En cas de manquements à l’éthique au sein de l’institut, un rôle de médiation peut être assuré par une instance tierce. Le ou la médiateur·ice, indépendant·e des membres du Comité, intervient pour résoudre les différends et chercher des solutions à l’amiable. Cette démarche veille à garantir une prise en charge équitable et respectueuse des parties concernées. Précisons qu’en cas de suspicion d’un manquement à l’intégrité exprimée à l’encontre ou par un membre de l’institut IACCHOS, c’est la commission de déontologie de la recherche qui peut alors être saisie par les autorités. Le comité d’éthique ne peut en aucun cas se substituer à cette instance. 

Prof. An Ansoms
Prof. Aurore François
Prof. Eric Mangez
Dr. Jean-Paul Sanderson
Prof. Vincent Dupriez (président)