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Temperature rise and water stress effects on four bee-pollinated species and impacts on bumblebee foraging behaviour by Charlotte Descamps

eli
Louvain-la-Neuve
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Les changements climatiques impactent les écosystèmes à l’échelle du globe. Dans les régions tempérées, on constate depuis plusieurs décennies des modifications climatiques telles que des sécheresses plus fréquentes ainsi qu’une température moyenne plus élevée. Or, ces deux paramètres - la disponibilité en eau et la température - sont fondamentaux pour le développement des plantes. La majorité des plantes en zone tempérée dépendent des insectes pour assurer leur reproduction. Les pollinisateurs, en butinant, récoltent des ressources florales, du pollen et du nectar, dont ils dépendent parfois exclusivement pour leur alimentation. Les plantes attirent les pollinisateurs grâce à des signaux floraux (taille de la fleur, quantité de ressources florales, etc.). Si ces signaux sont modifiés, la relation mutualiste peut être compromise ce qui se répercute sur les deux partenaires, les plantes et les pollinisateurs. Ma thèse vise à étudier les modifications des signaux floraux induites par les changements climatiques ainsi que les répercussions potentielles pour le comportement des pollinisateurs. Les plantes, durant leur période de floraison, ont été soumises à des stress combinés. Ces stress consistent en une hausse de température (+3°C ,+6°C) et un arrosage réduit (teneur en eau du sol <15-30%), en conditions contrôlées. Pour étudier les impacts de ces stress, 4 espèces modèles ont été choisies: Borago officinalis, Echium plantagineum, E. vulgare et Impatiens glandulifera pour leur grande attractivité vis-à-vis des pollinisateurs. Collectivement, les résultats des recherches menées dans le cadre de cette thèse confirment que ces stress modifient les signaux floraux des plantes. Sous stress, les plantes ont produit moins de fleurs et celles-ci avaient une taille nettement réduite. Les ressources florales ont, elles aussi, nettement diminué sous stress et leur composition (quantité de sucres dans le nectar, contenu en protéines du pollen) a été affectée. Quand les pollinisateurs ont été soumis à un choix binaire entre des fleurs « non stressées » et « stressées », 75% d’entre eux se sont orientés vers des fleurs non stressées. Ces résultats indiquent que la modification des signaux floraux des plantes stressées est perceptible par les insectes. Bien que les espèces étudiées aient développé différentes stratégies qui limitent l'impact négatif des hausses de température et du stress hydrique, les traits floraux et les récompenses florales ont été affectés négativement par ces stress, compromettant l'attrait des pollinisateurs et potentiellement le succès reproducteur de la plante.

  • Wednesday, 25 August 2021, 08h00
    Wednesday, 25 August 2021, 17h00