Enjeux de la protection de données

Au cours des trois dernières décennies, le développement des technologies de l'information et de la communication a multiplié les moyens de collecter, de stocker, de traiter et de partager des données (personnelles). Dans ce contexte, différentes réglementations – dont le fameux RGPD européen – ont vu le jour afin d’encadrer l’usage de données personnelles.

La recherche scientifique ne fait pas exception et se voit désormais imposée de nouvelles règles en la matière. Si dans un premier temps, la volonté de faire respecter ces nouveaux standards aux chercheur·ses fût relativement timide, un nouvel élan voit désormais le jour, notamment via l’intermédiaire des principaux bailleurs de fonds – belges ou européens – qui imposent désormais des règles de plus en plus strictes en matière d’éthique et de protection des données.

À partir de quel moment une donnée est-elle considérée comme ‘personnelle’ ? Quelle est la différence entre une donnée pseudonomysée, anonymisée et chiffrée ? Que peut-on facilement mettre en place aux différentes étapes de la recherche pour limiter les problèmes d’éthique et de protection des données ? Comment s’y retrouver dans toutes ces obligations légales parfois confuses et/ou techniques ? Certains pratiques mises en œuvre dès les premières étapes de la recherche permettent bien souvent de limiter les contraintes (et mauvaises surprises) par la suite.

Lors de ce midi-Ispole, nous tenterons de débroussailler ensemble ces enjeux, en essayant de faire remontrer les principaux problèmes que nous rencontrons dans le cadre de nos recherches. N’hésitez donc pas à venir avec vos propres questionnements. Nous tenterons d’y voir collectivement un peu plus clair, afin que ces ‘nouvelles’ obligations ne soient pas uniquement perçues comme une contrainte supplémentaire, mais aussi comme l’opportunité de renforcer la qualité de nos recherches ainsi que le lien de confiance qui nous relie au terrain et plus largement à la société.