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"Gaudeamus", l’exposition qui fête 600 ans de folklore étudiant

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28 February 2025

Photo : Vernissage de l'exposition Gaudeamus, 13 février 2025

 

L’exposition Gaudeamus, visible aux Halles universitaires de Louvain-la-Neuve du 14 février au 27 mars 2025, a été réalisée en collaboration avec les Archives de l’UCLouvain. Elle aborde un aspect important dans la vie de nombre d’étudiant·es : le folklore. Et il n’en manque pas dans notre université ! 

 

Les coulisses de l’exposition

L’idée, à l’origine, était de réaliser une exposition fêtant les 130 ans de la création de la calotte, couvre-chef emblématique de l’Université catholique Louvain, dont la date de création retenue est 1895. Assez rapidement, dans le cadre du 600e, il a été décidé d’élargir un peu plus et de fêter... 600 ans de folklore !

Le cœur de l’exposition reste toutefois consacré au folklore calottin : la calotte elle-même et les insignes qui peuvent s’y trouver, corona (assemblée au cours de laquelle s’obtient la calotte), cercles et régionales (associations étudiantes qui délivrent les calottes en veillant au respect du folklore), médailles et décorations, chansons (à boire !), farces étudiantes... Quelques explications se sont ajoutées sur les pratiques festives et associatives au sein de l’Université ancienne de Louvain (1425-1797).

C’est une équipe de trois personnes qui a réalisé la majorité du texte des panneaux et qui a procédé à la sélection des objets présentés en vitrines : Benoît Poncin et Guillaume Lepage, deux alumni passionnés de folklore étudiant, et Nicolas Delpierre pour les Archives de l’UCLouvain. Une dizaine de réunions en présentiel et de nombreux autres échanges pendant presque un an ont été nécessaires. Pour être complet sur l’équipe, la réalisation des panneaux a aussi bénéficié de l’apport de Maxime Conrotte (Vice-rectorat aux affaires étudiantes) et d’Aline Aulit (Administration des relations extérieures et de la communication), qui a par ailleurs aussi chapeauté l’ensemble de la réalisation de l’exposition.

Notons enfin que l’exposition ne prétend pas à l’exhaustivité sur le sujet du folklore étudiant. Il y aurait certainement matière à d’autres expositions présentant des éléments par exemple sociologiques, anthropologiques ou philosophiques sur le folklore, voire tenter d’en trouver une définition.

 

Établir l’histoire du folklore étudiant

L’histoire du folklore étudiant louvaniste n’est pas forcément évidente à établir. Elle manque d’études scientifiques et exhaustives. Les sources ne sont pas faciles à rassembler, puisqu’il s’agit d’activités qui sont longtemps restées principalement orales, et même secrètes. Avec ce folklore, une autre complexité s’ajoute : il ne concerne en général que quelques années de la vie d’un individu. Un investissement bien sûr passionné, mais dont les détails laissent peu de traces écrites ou matérielles, tandis que la mémoire des faits tend très vite à s’estomper ou à se transformer.

Mais c’est aussi ce qui rend ce folklore étudiant si passionnant : les générations d’étudiant·es se renouvellent rapidement, les pratiques évoluent sans cesse. Même si bien sûr beaucoup d’éléments fondamentaux demeurent ou sont redécouverts et réactivés.

Pour questionner et donner à voir ces permanences et ces ruptures, nous avons interrogé des témoins sur leurs souvenirs. Le folklore tel qu’il se pratique aujourd’hui doit en effet beaucoup à quelques pionniers des années 1980, avec qui l’on peut toujours discuter.

 

Des documents et des objets

Nous avons aussi et surtout rassemblé et analysé des documents et des objets d’époques variées. L’exposition n’aurait en effet pas eu la même ampleur près d’une vingtaine de personnes et d’association, que nous remercions chaleureusement, ne nous n’avaient prêtés ce panel précieux et intéressant. Ils ont idéalement complété les pièces conservées aux Archives de l’UCLouvain. Nous sommes d’ailleurs toujours prêtes à accueillir de nouvelles archives dans nos collections pour qui souhaiterait nous les confier. 

Il nous paraît en effet qu’important, outre nos missions institutionnelles, de conserver aussi la mémoire des activités étudiantes. Qu’il s’agisse du volet académique (par exemple des notes de cours), des engagements extra-académiques socio-culturels (typique des kots-à-projet), politiques ou sportifs, et bien sûr des traditions folkloriques et festives.