PhDs in progress
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Mariam Diallo
Comment l'espace (trans)national et le parcours migratoire modulent-ils les dynamiques de (dés)appartenance : le cas des Peuls de Guinée bruxellois.
Résumé :
L’objectif de cette recherche est de comprendre la manière dont les espaces (trans)nationaux et le parcours migratoire modulent les dynamiques de (dés)appartenance. Il s’agit de comprendre comment les manières d’être et d’appartenir se (re)construisent et sont modulées par l’expérience migratoire et diasporique. Aussi, dans une ère de vie où le digital prend de plus en plus d’espace, le rôle des moyens de communication virtuels dans ces dynamiques de (dés)appartenance sera questionnée. Il s’agira d’investiguer tant la diffusion de contenu lié à l’appartenance ethnique que la consommation de ce type de contenu par notre population d’étude. Nous étudierons la manière dont les différents espaces virtuels transnationaux prolongent ou sont en rupture avec ce qui se transmet dans les milieux familiaux et nationaux, comment ces deux espaces se renforcent, s’opposent ou se complètent dans leur rôle de développement d’un sentiment d’appartenance ethnique et/ou (trans)nationale.
Plus précisément, nous nous intéressons à une population grandissante à Bruxelles et dont les appartenances se trouvent à l’intersection d’appartenances de différents groupes bruxellois issus de l’immigration : les Guinéens. De par la composition démographique de la Belgique, l’appartenance musulmane est souvent associée aux marocains, turques ou pakistanais mais pas aux Afro-descendants. Et d’autre part, les Afro-descendants, souvent réduits à la diaspora des anciennes colonies, sont perçus comme « uniquement » chrétiens. Les Belgo-guinéens se trouvent à l’intersection de ces deux groupes. Être noirs et musulmans à Bruxelles implique donc des expériences particulières impactant différemment les dynamiques de (dés)appartenances. C’est à travers une méthode principalement qualitative d’observations participantes et d’entretiens avec des familles que cette recherche sera menée.
Promotrice : Laura Merla
Nobels Bérengère
Construire un sens du chez-soi dans un contexte multilocal : Expérience de vie des enfants en hébergement égalitaire.
Résumé :
J’étudie ici les transformations familiales contemporaines, en m’intéressant aux enfants de parents séparés, qui vivent une expérience de multi-localité de par leur mobilité résidentielle entre différents espaces de vie. C’est en leur donnant la parole, que je souhaite comprendre comment les enfants construisent leur chez-soi en étant tantôt ici, tantôt là-bas et en mouvement. Cette question centrale est abordée par le biais de l’espace, en m’interrogeant sur la manière dont celui-ci structure les relations familiales et à l’inverse, comment les relations familiales façonnent et structurent cet espace en lui conférant un sens et sentiment particulier.
Date de début : 2016
Promotrice : Laura Merla
Financement : ERC Starting Grant MobileKids
Sarah Smit
Place et sens de la reprise d’études supérieures dans la carrière migratoire : une approche par les réseaux sociaux
Résumé :
La question de l’imbrication entre projets d’études et projets d’immigration prend de plus en plus d’ampleur dans le phénomène des migrations internationales. En effet, le contexte sociétal actuel est marqué par des tensions toujours plus importantes entre déterminants structuraux et capacité d’actions des migrants qui se voient confrontés à une précarité grandissante de leurs emplois, à une nécessité de plus en plus pesante de s’intégrer dans la société d’accueil ou encore à un déclassement social lié à une reconnaissance de plus en plus limitée des leurs compétences. Dans ce contexte, la reprise d’études supérieures apparaît alors comme une réponse adaptative à des situations sociales et économiques compliquées dans le pays d’accueil. Confrontés à une double difficulté liée à leur statut juridique et à leur statut d’étudiant, ces migrants adultes arrivés sans visa étudiant et qui reprennent des études supérieures doivent alors parvenir à articuler études, statut de migrant et vie familiale. Les migrants ne sont toutefois pas impuissants face à ces contraintes et peuvent développer des stratégies pour poursuivre leur projet. Celles-ci reposent notamment sur leur capacité à mobiliser leur capital social, au sein duquel la famille et les réseaux d’interconnaissances occupent une place déterminante. A travers la combinaison de différentes méthodes, et en particulier une analyse qualitative et longitudinale de la carrière migratoire de migrants issus de République Démocratique du Congo, d’Inde et des Etats-Unis d’Amérique, ce projet entend porter son attention sur le sens et la place que prennent les projets de reprise d’études dans les carrières migratoires de personnes originaires de pays tiers, en interrogeant le rôle joué par les réseaux sociaux dans lesquels ces migrants sont insérés, à la fois dans la formulation du projet d’étude et la poursuite de celui-ci.
Promotrice : Laura Merla
Financement : Aspirant FNRS
Benali Guenach
Migration et paternité : Étude des transformations des rôles et des identités paternelles chez les jeunes pères issus de l’immigration marocaine en Belgique
Résumé
Le projet se situe dans le cadre des recherches sur les changements des identités, des places et des rôles dans les familles contemporaines. Il se focalise sur une population relativement spécifique du point de vue de ses origines ethnico-religieuses : les jeunes pères de deuxième génération de familles d’origine marocaine en Belgique. Il est question d’un travail capital qui prend en considération la perception subjective des acteurs de leurs situations, qui cherche à comprendre la réalité vécue de ces pères et le sens qu’ils donnent à leurs actions.
Cette recherche s’articule autour de quelques questions liées les unes aux autres : le rôle et l’identité des pères se transforment-ils ? Quelles sont les caractéristiques de ces transformations ? Quelles sont les modalités de résistance au changement mises en œuvre par cette génération de pères ? Comment les pères mobilisent-ils la culture d’origine et la religion pour changer ou maintenir leurs rôles et identités ?
Dès lors, la recherche tentera de relever entre autres ce qui fait la dynamique et l’évolution des rôles et des identités des pères au sein de la famille. L’analyse des entretiens biographiques, permettra de comprendre comment ces jeunes pères intègrent les normes et les valeurs de la société environnante, la manière dont ils se positionnent par rapport à leur culture d’origine, aux modèles et valeurs traditionnels de leurs parents, et comment ils perçoivent la légitimité de leurs pratiques.
Promoteurs : Jacques Marquet (IACCHOS, UCLouvain) ; Fabienne Brion (JURI, UCLouvain).
Financement : fonds propres