Étudiant·es LOCI primé·es pour leur TFE aux Hera Awards 2024
loci | Bruxelles Saint-Gilles, Louvain-la-Neuve, Tournai
Antoine Meinsier, lauréat HERA Award Sustainable Architecture
La frugalité, vers un renouveau de l'architecture
Promoteur : Eric Van OverstratenL'avis du jury : Le jury a été impressionné par le gros travail effectué par Antoine Meinsier qui se concentre sur la réhabilitation de bâtiments en centre urbain en vue d'atteindre la frugalité (sobriété). Motivé par l'observation de l'urbanisation croissante des campagnes et du dépeuplement des centres urbains, il remet en question la nécessité de poursuivre la construction de nouvelles zones urbaines alors que des bâtiments existants restent inoccupés. Face aux défis climatiques, il souligne le rôle crucial des architectes dans la transition vers une architecture plus durable. Sa recherche explore la frugalité au-delà de l'efficacité énergétique, abordant des aspects tels que la proximité urbaine et les techniques architecturales. Les membres du jury ont salué la manière dont le mémoire offre une solution concrète, soulignant ainsi le rôle essentiel de l'architecte en tant que bâtisseur. L'approche holistique et systémique adoptée par l’auteur a été particulièrement applaudie, avec une exploration globale du sujet qui commence par les conclusions du GIEC. La contribution solide et innovante du mémoire a également été soulignée, en particulier la manière dont il parvient à rendre tangibles des concepts abstraits tels que la frugalité à travers une maquette architecturale. Le jury félicite la réflexion approfondie sur l'utilisation économique des matériaux, l’étude participative, et les alternatives au modèle traditionnel d'urbanisation et encourage les futur·e·s candidat·e·s à utiliser cette vision à 360°.
Mémoire en accès libre sur DIAL.mem
Amandine Bodenghien, nominée HERA Award Sustainable Architecture
Intégrer des éléments de réemploi dans la construction neuve : agir pour demain
Promoteurs : André Stephan, Dorothée Stiernon
L'avis du jury : Le mémoire d'Amandine Bodeghien examine l'impact environnemental de l'utilisation maximale de matériaux de réemploi dans la construction neuve, en réponse aux enjeux environnementaux européens. La recherche, basée sur un cas d'étude et une méthodologie comparative, démontre qu'un taux de réemploi de 57% peut réduire de moitié l'impact environnemental par rapport à une construction totalement neuve. L’autrice propose un scénario utopique avec un taux de réemploi de 100% qui offre un bénéfice environnemental de 69% par rapport au cas d'étude. Le jury a apprécié la pertinence de cette recherche face aux enjeux majeurs de l'utilisation des matériaux de réemploi dans la construction. Le travail est considéré comme un précieux "mode d'emploi", recensant les outils existants et offrant une utilité pratique aux futur·e·s propriétaires engagé·e·s dans des projets de construction. Le mémoire a été reconnu pour sa qualité scientifique, sa méthodologie et sa cohérence. La perspective de légiférer et rendre obligatoire, un certain pourcentage de réemploi de matériaux dans la construction, a été considérée comme une piste intéressante. Les membres du jury, soulignant l’importance de prendre en compte les dimensions sociale et économique dans l’architecture, présentent le mémoire d'Amandine Bodenghien comme un exemple permettant d'illustrer ces aspects. En effet,pour que la méthode soit utilisée par les citoyen·ne·s, il est primordial de prendre en compte leur avis ainsi que de mesurer les coûts-bénéfice en montrant que l’utilisation des matériaux réemployés est économiquement raisonnable.
Mémoire en accès libre sur DIAL.mem
Pauline Droulez, lauréate HERA Award Sustainable Health
Se laver en ville : pour une hospitalité de la ville à travers l'accès à l'hygiène du corps
Promoteurs : Olivier Masson, Chloé Salembier, Marie Trossat
L'avis du jury : Le jury félicite Pauline Droulez pour son mémoire qui propose une réflexion approfondie sur l'importance cruciale des soins d'hygiène, en mettant en perspective l'évolution historique des bains publics. Sa recherche, solidement documentée, offre un éclairage percutant sur l'accès contemporain de la population à l'eau et aux espaces dédiés à l'hygiène, transcendant les frontières entre la vision architecturale et les enjeux de santé publique. Le jury apprécie l’enjeu sociétal exprimé dans la thématique de l’autrice, qui est à la fois primordial et rarement abordé. Avec originalité, elle propose des douches autosuffisantes en petits modules qui offrent un accès à l’hygiène, tout en étant autonomes et durables dans la gestion en eau et en énergie. Le jury, sensible à l'attention particulière de l'autrice envers la précarité sociale, salue une solution véritablement inclusive qui contribue à déstigmatiser les publics précarisés. Cette approche englobante ouvre également la voie à une réflexion plus générale sur l'importance du droit à l'accès à l'eau dans une perspective sociétale. Encourageant fortement la réalisation d'un projet pilote pour évaluer la faisabilité et la réplicabilité de cette proposition, le jury invite les futur·e·s candidat·e·s à proposer des pistes pour rendre le projet pilote financièrement viable. Finalement, le jury aspire à voir ce travail diffusé auprès d'instances politiques locales, convaincu qu'il constitue une source d'inspiration précieuse pour orienter les réflexions et les actions en faveur de l'accès à l'hygiène,à l'eau et aux soins en milieu urbain et encourage vivement l'extension du sujet à d'autres problématiques urbaines telles que la pharmacie sociale, les dispensaires de premiers secours, etc.