12h45 - 14h, LECL 93 Bâtiment Leclercq
Mardi intime de la Chaire Hoover par Bruce Maxwell (Université de Montréal)
Lorsque j’aborde des sujets politiquement sensibles en classe, dois-je montrer chaque cote du débat ? Est-ce que j’ai le droit de divulguer mon propre point de vue à mes élèves ? Est-il légitime pour un enseignant ou pour une école d’encourager ses élèves, directement ou indirectement, à appuyer une cause politique ? L’impartialité enseignante est aussi controversée chez les enseignants qu’elle est mal comprise. Cet article vise à dissiper le brouillard entourant la question en présentant quelques éléments saillants tires des recherches récentes sur l’impartialité et un aperçu du cadre règlementaire et juridique de l’impartialité enseignante. Pour les enseignants, les résultats les recherches sur l’impartialité sont d’intérêt, car ils permettent de mieux cerner le sens du devoir d’impartialité en enseignement dans toute sa complexité. La perspective réglementaire sur l’impartialité, pour sa part, sert à aider les enseignants à saisir les attentes de la société et de la profession enseignante envers eux en ce qui concerne la nécessité de faire preuve d’impartialité lorsqu’ils et elles abordent des thèmes sensibles à l’école. Comme nous le verrons, on ne s’attend ni a ce qu’on soit parfaitement objectif ni à ce qu’on s’abstienne systématiquement de partager son opinion avec ses élèves. Ce qui est demande principalement, c’est d’éviter d’abuser de sa position d’autorité en faisant la promotion de ses points de vue personnels auprès de ses élèves.