Revue RS&A
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A propos de RS&A
Créée en 1970 par trois professeurs de l’Université catholique de Louvain, Pierre de Bie, Clio Presvelou et Claire Leplae, Recherches sociologiques a été l’un des canaux de diffusion d’une “sociologie louvaniste” attentive à ne pas être inféodée à l’une ou l’autre école de pensée et à toujours se nourrir d’influences multiples dans un esprit d’ouverture et d’appropriation originale. Au fil du temps, la revue a intégré les collaborations internationales, permettant de mettre en discussion les sociologies belge et étrangère. Elle est ainsi devenue une publication périodique internationale de référence dans l’espace sociologique d’expression française.
Des centaines de sociologues ont trouvé dans ses pages un espace de diffusion et de partage des résultats de travaux et de réflexions portant sur des thématiques variées: l’éducation, le droit, l’économie, l’urbain et le rural, la religion, les politiques sociales, la vie quotidienne, le corps, la famille, le sport, la littérature… La politique éditoriale de la revue a toujours privilégié la confrontation aux chantiers innovants de la recherche sociologique, qu’elle soit appliquée aux problématiques et/ou aux questions de terrain. Elle a également veillé à préserver l’articulation entre empirie et théorie. Il n’en demeure pas moins que certains numéros sont plus théoriques et redéfinissent les méthodologies ou se consacrent aux grands théoriciens tels que G. Balandier, L. Dumont, É. Durkheim, A. Honneth ou Niklas Luhmann.
Ancrée dans la sociologie, la revue a toujours été ouverte aux auteurs formés à ces disciplines connexes que sont la science politique, l’histoire, la philosophie, la socioéconomie, la psychosociologie et, bien entendu, l’anthropologie, dont le rapprochement est aujourd’hui proclamé à travers le changement de nom.
Un lieu de rencontre
Nombre de sociologues et d’anthropologues ne lisent pas clairement les différences entre les deux disciplines, si ce n’est en termes de catégorisation institutionnelle. Certes, la sociologie et l’anthropologie culturelle se sont historiquement et tendanciellement partagé deux territoires distincts: celui de l’Occident moderne et industrialisé pour la première; celui des peuples “prémodernes” pour la seconde. Ce faisant, elles ont chacune développé leur propre champ disciplinaire. Cependant, force est aujourd’hui de constater que cette séparation perd de sa pertinence à divers égards. Ainsi, au plan des terrains de recherche, la spatialisation de la modernité et de la prémodernité devient particulièrement délicate, voire impossible à établir face aux forces structurelles et culturelles de la globalisation. Il demeure sans doute des traditions de recherche qui amèneraient la sociologie à davantage s’intéresser aux transformations sociales dans les pays économiquement avancés tandis que l’anthropologie se consacrerait plus volontiers aux résistances et marginalités principalement étudiées dans les régions éloignées des centres de pouvoir.
Au niveau des approches et méthodes, les différences ne sont pas des plus limpides. Si l’usage des chiffres est probablement plus présent en sociologie qu’en anthropologie, le positivisme quantitatif appliqué à la première ne fait plus guère d’émules. D’autre part, si l’anthropologie pratique l’observation participante et l’imprégnation longue d’un terrain, la sociologie ne la refuse certainement pas. Il est manifeste que l’anthropologie rencontre aisément la sociologie compréhensive et les grounded theories.
Une distance se manifeste-t-elle lorsque le sociologue exprime une volonté de prendre en compte des paradigmes et des théories générales ou de produire des théories générales intégrant les transformations structurelles ? Comment alors considérer le dernier ouvrage de Maurice Godelier sur la parenté ou celui de Philippe Descola: Par-delà nature et culture*!
Les frontières entre ces deux disciplines sont pour le moins poreuses, pour ne pas dire vaporeuses. La distinction s’appuie essentiellement sur une attribution institutionnelle d’identités, ce qui n’est toutefois pas négligeable. Quoi qu’il en soit la décision d’appeler désormais la revue RS&A vise à faire converger les apports respectifs des traditions et des démarches de l’anthropologie et de la sociologie.
* Godelier M., Les métamorphoses de la parenté, Paris, Fayard, 2004; Descola Ph., Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
Le renouveau dans la continuité
RS&A entend maintenir la ligne éditoriale pratiquée jusqu’ici: diffuser une revue généraliste de haute qualité dont chaque numéro propose un dossier thématique, des articles “hors thème”, des lectures critiques et des recensions de livres. Chaque article reçu est soumis à une évaluation en double aveugle, avant d’être discuté par le comité de rédaction. Garante du sérieux de la revue pendant plus de 25 ans en qualité de secrétaire de rédaction, Cécile Wéry a accédé à la retraite en 2005. La succession est assurée par Daniel Rochat, doté d’une solide expérience dans le domaine de l’édition scientifique. La revue préserve son autonomie vis-à-vis des éditeurs marchands. C’est également sur la base de ces options qu’elle développe une interface numérique en partenariat avec i6doc, la libraire virtuelle de l'écrit scientifique.
RS&A demeure une revue internationale d’expression française. Toutefois, l’équipe éditoriale a pris la décision d’accepter que des articles rédigés en langue anglaise soient soumis à la rédaction. Chaque numéro sera organisé de telle sorte que le caractère francophone de la revue reste prédominant. Le souci de la revue est en effet d’accentuer l’internationalisation des approches et des apports, non pas afin de s’inscrire dans les mainstreams anglo-saxons mais, au contraire, dans le but d’intégrer des regards décentrés, en particulier portés par des universitaires dont la seconde langue n’est pas le français, et qui habitent les régions du monde dont les problématiques, les analyses, les théorisations sont méconnues. Pour mener cette politique éditoriale, la revue s’appuie sur un comité scientifique international de haut niveau.
Comités
Direction scientifique
B. Fusulier (UCLouvain, Belgique), Jacques Marquet (UCLouvain, Belgique)
Gestion éditoriale
Daniel Rochat (UCLouvain, Belgique)
Comité de gestion
B. Fusulier (UCLouvain, Belgique), Jacques Marquet (UCLouvain, Belgique), Daniel Rochat (secrétaire de rédaction, UCLouvain, Belgique), Marc Zune (UCLouvain, Belgique)
Comité de rédaction
Claire Bidart (CNRS – Aix Marseille Univ, France), Felice Dassetto (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Bernard Fusulier (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Sari Hanafi (American University of Beirut), Julie Hermesse (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Pierre Lannoy (ULB/METICES, Belgique), Frédéric Laugrand (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Maria-Eugenia Longo (INRS, Canada), Éric Mangez (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Christian Maroy (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Jacques Marquet (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Maïté Maskens (ULB/LAMC-TRANSFO, Belgique), Laura Merla (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Geoffrey Pleyers (UCLouvain/IACCHOS, Belgique), Daniel Rochat (UClouvain/IACCHOS, Belgique), Benjamin Rubbers (ULiège/LASC, Belgique), Hugo José Suarez (UNAM, Mexique), Marc Zune (UCLouvain/IACCHOS, Belgique)
Abonnement
RS&A est une revue semestrielle: décembre-juin
Abonnement 2023
Tarif d’abonnement : 35 euros (2 numéros)
Port : 7,72 euros (Belgique) / 23,40 euros (Europe) /38,92 euros (hors Europe)
Le numéro 17,50 euros
Il vous est possible de commander un ou plusieurs numéro(s) de la revue par mail ou par courrier :
Recherches Sociologiques et anthropologiques, Collège J. Leclercq, Place Montesquieu 1 Bte L2.08.11, 1348 Louvain-la-Neuve Tél. 32 10/47.42.72 E-Mail secretariat-rsa@uclouvain.be |