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Doctorats & post-doctorats

rscs |

Un institut pluridisciplinaire

 
Les doctorats préparés dans l'Institut couvrent plusieurs disciplines. Les principaux sont le doctorat en théologie et le doctorat en sciences des religions (nouveau depuis 2016). Toute étude d'un objet religieux permet également à l'Institut d'accueillir des doctorants dans d'autres disciplines, en histoire, en droit, en socio-anthropologie, etc.
 
Le travail de recherche doctorale en théologie accompli au sein de l’institut RSCS est diffusé grâce au Réseau doctoral européen des facultés de théologie de langue française (THEODOC), qui répertorie les doctorants francophones en théologie et favorise une recherche commune par une rencontre thématique bisannuelle.  
 
Le travail de recherche doctorale en sciences des religions est diffusé grâce à l'Ecole doctorale de sciences des religions (EDOREL), auprès du FNRS, et par l'association belge pour l'étude des religions (BABEL).

Doctorants et
doctorants-chercheurs dans l'Institut

 
Ce sont plus de septante doctorants qui apportent à l'Institut RSCS leur dynamique et leur capacité de recherche. Divers séminaires, tantôt d'écoles doctorales (disciplinaires) tantôt d'institut (interdisciplinaires) permettent les échanges et les avancées des recherches en favorisant notamment les regards comparatifs et les émulations mutuelles.
 
Seuls sont à proprement parler reconnus comme chercheurs dans l'institut, les doctorants se consacrant pleinement à leur recherche sur la base d'un financement institutionnel et bénéficiant d'une reconnaissance comme chercheur par le Bureau exécutif de l'Université. Ces doctorants-chercheurs sont alors associés plus étroitement aux responsabilités d'une équipe et bénéficient d'un soutien propre de l'Institut, pour leurs activités scientifiques.
 
L'Institut soutient aussi le cas échéant les étudiants brillants de masters dans leurs projets de doctorat à l'étranger, auprès d'institutions homologues.

Doctorat sur fonds personnels ou
doctorats sur fonds institutionnels

 
Les financements institutionnels qui permettent aux doctorants d'être intégrés comme chercheurs sont non seulement les grands fonds, mais aussi les fonds spécifiques de l'Université. A défaut d'être titulaire de tels mandats, obtenus sur concours ou sur sélection, le doctorant, une fois déclaré scientifiquement recevable, devra s'assumer sur fonds personnels.
 

Post-doctorats

 
Des mandats de recherche sont également octroyés après le doctorat, mais leur financement présente des exigences particulières, non seulement de qualité exceptionnelle mais aussi souvent de mobilité internationale. Mis à part les mandats de "chargé de recherche" mis au concours chaque année par le FNRS, et certains contrats de recherche, la plupart des mandats de post-doctorat suppose de ne pas avoir résidé en Belgique plus de deux ans sur les trois dernières années. De tels mandats sont mis au concours chaque année au sein de l'UCLouvain et de l'Institut RSCS. La Fondation Sedes Sapientiae soutient également deux types de post-doctorat, en ouverture bisanuelle. La durée de tels mandats est généralement de deux, parfois trois ans.  L'Institut RSCS compte actuellement quatre chercheurs post-docs. 
 
L'Institut soutient aussi le cas échéant ses jeunes docteurs dans leurs projets de post-doctorat à l'étranger, auprès d'institutions homologues.

 

 

Les dernières recherches doctorales finalisées en RSCS

  • SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Kokouvi Achille AGBOKOU
    04 Mar
    04 Mar
    ...

    Kokouvi Achille AGBOKOU, de Okpahoue (Togo), présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le mercredi 4 mars 2020 à 10h00 dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.

     

     

    Le jury est composé de MM. les professeur.es

    • H. Ausloos, président
    • A. Wénin, promoteur
    • D. Luciani, co-promoteur,
    • C. Lanoir, correctrice extérieure (professeure à la Faculté de théologie de Paris)
    • B. Oiry, correctrice extérieure (professeure au Theologicum de l'Institut catholique de Paris)

    Les débuts de David en 1 S 16 – 18 selon le TM

    Construction du personnage

    Les chapitres 16 à 18 du 1er livre de Samuel racontent les débuts du futur roi David. Ils présentent un problème littéraire particulièrement délicat lié aux multiples introductions de David dans le récit. En effet le narrateur enfile une série d’épisodes interconnectés de façon assez lâche et cette succession déroute le lecteur : David est introduit en 16,1-13 comme berger dans la scène de son onction par Samuel, en 16,14-18 comme musicien lors de son entrée à la cour du roi Saül, en 17,1-54 à nouveau comme un jeune berger (v. 12-31) prêt à affronter Goliath, un épisode au terme duquel Saül interrogera son général pour savoir de qui David est le fils (17,55-58). On a donc pu considérer avec raison quatre scènes distinctes introduisant David. Dans cet ensemble se multiplient des points qui, à première vue, constituent des contradictions. Voilà qui soulève le problème de l’unité de l’ensemble.

    La dissertation cherche à prendre cette question de front. Elle propose une lecture narrative du récit biblique dans le but de mettre en lumière une possible continuité dans la discontinuité, une cohérence se construisant à travers répétitions et contradictions, et cela, à partir d’un examen attentif du personnage de David que le récit construit en lien avec Saül et sa caractérisation. Deux clés de lecture sont proposées : (1) la narration fait appel à une diversité de points de vue pour mettre en évidence les différentes manières de voir David à travers les yeux d’autres personnages ; (2) elle élabore peu à peu un jeu de contrastes dans la présentation des deux protagonistes que sont Saül, le roi déchu, et David, consacré par le prophète pour le remplacer, ce qui permet de mieux mettre en valeur le jeune héros.

    La première clé contribue de façon significative à résorber les contradictions apparentes repérées au fil de la narration. La multiplication des points de vue a pour effet de relativiser chacun d’eux, sans empêcher que chaque façon de voir le personnage de David soit précieuse pour sa construction progressive. Tous ces points de vue participent aussi bien à l’opacité du personnage, dont plusieurs facettes sont soulignées à partir de la perception des autres, qu’à son enrichissement, dans la mesure où, pris ensemble, tous ces traits accumulés brossent de lui un portrait particulièrement dense. En effet, les autres personnages n’ont ni le même point de vue ni la même information sur David, ni donc le même niveau de connaissance – ce qui permet en outre de jouer la corde de l’ironie de façon récurrente, surtout aux dépens de Saül. Cette première clé de lecture permet d’en proposer une seconde, à savoir le contraste dans la manière dont le récit présente et fait évoluer les personnages et les parcours de Saül et David, le récit de la déchéance toujours plus grande du premier constituant en même temps celui de l’irrésistible ascension du second. C’est dans ce cadre surtout que le lecteur peut apprécier l’ironie qui frappe Saül lorsque, sans le savoir, il favorise la montée de son jeune rival vers le trône. C’est dans cette construction narrative croisée que le récit trouve l’unité qui lui fait apparemment défaut.

    SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Kokouvi Achille AGBOKOU
    04 Mar
    04 Mar
    ...

    Kokouvi Achille AGBOKOU, de Okpahoue (Togo), présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le mercredi 4 mars 2020 à 10h00 dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.

     

     

    Le jury est composé de MM. les professeur.es

    • H. Ausloos, président
    • A. Wénin, promoteur
    • D. Luciani, co-promoteur,
    • C. Lanoir, correctrice extérieure (professeure à la Faculté de théologie de Paris)
    • B. Oiry, correctrice extérieure (professeure au Theologicum de l'Institut catholique de Paris)

    Les débuts de David en 1 S 16 – 18 selon le TM

    Construction du personnage

    Les chapitres 16 à 18 du 1er livre de Samuel racontent les débuts du futur roi David. Ils présentent un problème littéraire particulièrement délicat lié aux multiples introductions de David dans le récit. En effet le narrateur enfile une série d’épisodes interconnectés de façon assez lâche et cette succession déroute le lecteur : David est introduit en 16,1-13 comme berger dans la scène de son onction par Samuel, en 16,14-18 comme musicien lors de son entrée à la cour du roi Saül, en 17,1-54 à nouveau comme un jeune berger (v. 12-31) prêt à affronter Goliath, un épisode au terme duquel Saül interrogera son général pour savoir de qui David est le fils (17,55-58). On a donc pu considérer avec raison quatre scènes distinctes introduisant David. Dans cet ensemble se multiplient des points qui, à première vue, constituent des contradictions. Voilà qui soulève le problème de l’unité de l’ensemble.

    La dissertation cherche à prendre cette question de front. Elle propose une lecture narrative du récit biblique dans le but de mettre en lumière une possible continuité dans la discontinuité, une cohérence se construisant à travers répétitions et contradictions, et cela, à partir d’un examen attentif du personnage de David que le récit construit en lien avec Saül et sa caractérisation. Deux clés de lecture sont proposées : (1) la narration fait appel à une diversité de points de vue pour mettre en évidence les différentes manières de voir David à travers les yeux d’autres personnages ; (2) elle élabore peu à peu un jeu de contrastes dans la présentation des deux protagonistes que sont Saül, le roi déchu, et David, consacré par le prophète pour le remplacer, ce qui permet de mieux mettre en valeur le jeune héros.

    La première clé contribue de façon significative à résorber les contradictions apparentes repérées au fil de la narration. La multiplication des points de vue a pour effet de relativiser chacun d’eux, sans empêcher que chaque façon de voir le personnage de David soit précieuse pour sa construction progressive. Tous ces points de vue participent aussi bien à l’opacité du personnage, dont plusieurs facettes sont soulignées à partir de la perception des autres, qu’à son enrichissement, dans la mesure où, pris ensemble, tous ces traits accumulés brossent de lui un portrait particulièrement dense. En effet, les autres personnages n’ont ni le même point de vue ni la même information sur David, ni donc le même niveau de connaissance – ce qui permet en outre de jouer la corde de l’ironie de façon récurrente, surtout aux dépens de Saül. Cette première clé de lecture permet d’en proposer une seconde, à savoir le contraste dans la manière dont le récit présente et fait évoluer les personnages et les parcours de Saül et David, le récit de la déchéance toujours plus grande du premier constituant en même temps celui de l’irrésistible ascension du second. C’est dans ce cadre surtout que le lecteur peut apprécier l’ironie qui frappe Saül lorsque, sans le savoir, il favorise la montée de son jeune rival vers le trône. C’est dans cette construction narrative croisée que le récit trouve l’unité qui lui fait apparemment défaut.

  • SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Carlos Andre DA CRUZ LEANDRO
    10 Jan
    10 Jan
    ...

    Monsieur Carlos Andre DA CRUZ LEANDRO, de Sao Felipe (Brésil), présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le vendredi 10 janvier à 10h dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.

    Le jury est composé de MM. les professeurs

    B. Bourgine, président

    A. Wénin, promoteur

    D. Luciani, co-promoteur

    H. Ausloos,

    E. Di Pede, correctrice extérieure (professeure à l’Université de Lorraine)

    La fonction narrative des miracles d'Elisée (2R 2,19-25 et 4,1 - 6,7)

    Dans le récit du Livre des Rois, les prophètes annoncent les conséquences désastreuses de l’infidélité des rois d’Israël et de Juda à l’alliance avec Dieu et à la Loi sur laquelle elle repose. Ils accomplissent aussi parfois des signes miraculeux visant à confirmer l’authenticité de leur parole. Cependant, les miracles qu’Élisée accomplit et qui sont racontés en 2 R 2,19-25 et 4,1–6,7 ne semblent pas avoir cette fonction, dans la mesure où ils n’ont aucun rapport direct avec une annonce prophétique. Se pose dès lors le problème de la fonction narrative de ces miracles d’Élisée, une question à laquelle la thèse s’efforce de répondre et en se servant des outils de la narratologie biblique.

    Dans un premier temps, la dynamique narrative du récit du Royaume du Nord est étudiée afin de mettre en lumière la façon dont l’intrigue qui anime ce récit s’articule avec les annonces prophétiques qui scandent ce dernier. Ensuite, une lecture attentive (close reading) de chacun des épisodes miraculeux d’Élisée retenus pour cette étude montre comment ils contribuent chacun à leur manière à la caractérisation du prophète dans cette phase initiale de son ministère.

    Cette lecture permet, dans un dernier chapitre conclusif, de revenir à la question de départ : quelle fonction narrative remplissent ces épisodes dans l’ensemble du récit du Royaume du Nord ? Au niveau du macro-récit qui concerne les rois d’Israël, les récits de miracles d’Élisée constituent secrètement une action transformatrice qui se manifeste seulement de façon retardée, lorsque le roi est informé des « grandes choses » réalisées par le prophète (2 R 8,4-5). Au niveau de son ministère prophétique, Élisée est soumis, au long des récits de miracles, à un processus d’apprentissage de ce que signifie être un authentique prophète de YHWH, ce qui le prépare à faire face à des situations politiques difficiles dans lesquelles il devra développer ensuite son action prophétique. Enfin, la priorité de la vie qui est au centre de l’apprentissage d’Élisée est importante aussi pour l’image de YHWH dans l’ensemble du Livre, car il corrige l’image négative qui ressort des nombreuses annonces de destruction et de mort véhiculées par les oracles de la plupart des prophètes.

    SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Carlos Andre DA CRUZ LEANDRO
    10 Jan
    10 Jan
    ...

    Monsieur Carlos Andre DA CRUZ LEANDRO, de Sao Felipe (Brésil), présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le vendredi 10 janvier à 10h dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.

    Le jury est composé de MM. les professeurs

    B. Bourgine, président

    A. Wénin, promoteur

    D. Luciani, co-promoteur

    H. Ausloos,

    E. Di Pede, correctrice extérieure (professeure à l’Université de Lorraine)

    La fonction narrative des miracles d'Elisée (2R 2,19-25 et 4,1 - 6,7)

    Dans le récit du Livre des Rois, les prophètes annoncent les conséquences désastreuses de l’infidélité des rois d’Israël et de Juda à l’alliance avec Dieu et à la Loi sur laquelle elle repose. Ils accomplissent aussi parfois des signes miraculeux visant à confirmer l’authenticité de leur parole. Cependant, les miracles qu’Élisée accomplit et qui sont racontés en 2 R 2,19-25 et 4,1–6,7 ne semblent pas avoir cette fonction, dans la mesure où ils n’ont aucun rapport direct avec une annonce prophétique. Se pose dès lors le problème de la fonction narrative de ces miracles d’Élisée, une question à laquelle la thèse s’efforce de répondre et en se servant des outils de la narratologie biblique.

    Dans un premier temps, la dynamique narrative du récit du Royaume du Nord est étudiée afin de mettre en lumière la façon dont l’intrigue qui anime ce récit s’articule avec les annonces prophétiques qui scandent ce dernier. Ensuite, une lecture attentive (close reading) de chacun des épisodes miraculeux d’Élisée retenus pour cette étude montre comment ils contribuent chacun à leur manière à la caractérisation du prophète dans cette phase initiale de son ministère.

    Cette lecture permet, dans un dernier chapitre conclusif, de revenir à la question de départ : quelle fonction narrative remplissent ces épisodes dans l’ensemble du récit du Royaume du Nord ? Au niveau du macro-récit qui concerne les rois d’Israël, les récits de miracles d’Élisée constituent secrètement une action transformatrice qui se manifeste seulement de façon retardée, lorsque le roi est informé des « grandes choses » réalisées par le prophète (2 R 8,4-5). Au niveau de son ministère prophétique, Élisée est soumis, au long des récits de miracles, à un processus d’apprentissage de ce que signifie être un authentique prophète de YHWH, ce qui le prépare à faire face à des situations politiques difficiles dans lesquelles il devra développer ensuite son action prophétique. Enfin, la priorité de la vie qui est au centre de l’apprentissage d’Élisée est importante aussi pour l’image de YHWH dans l’ensemble du Livre, car il corrige l’image négative qui ressort des nombreuses annonces de destruction et de mort véhiculées par les oracles de la plupart des prophètes.