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La professeure Laure Bindels récompensée par le prestigieux Prix Galien

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22 May 2025

C’est une reconnaissance de premier plan pour la recherche biomédicale menée à l’UCLouvain : la professeure Laure Bindels a reçu le Prix Galien, considéré comme le « Nobel de l’innovation médicale », pour les travaux menés avec la professeure Laure Elens portant sur le rôle du microbiote intestinal dans la variabilité d’absorption du tacrolimus, un immunosuppresseur essentiel après une greffe d’organe. Attribué dans 15 pays, le Prix Galien récompense les innovations les plus marquantes en matière de santé. En Belgique, il est soutenu par Le Journal du Médecin/Artsenkrant.

Laure Bindels est professeure à la Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales (FASB), chef d’équipe au sein du Louvain Drug Research Institute (LDRI) de l’UCLouvain et investigatrice WelRI.

Répondre à un enjeu de santé majeur

Le tacrolimus permet d’éviter le rejet d’organes après transplantation, mais son dosage est délicat : une mauvaise absorption peut mener à l’échec thérapeutique ou à des effets secondaires graves. Or, en Belgique, près de 40 % des patients en attente de greffe ne trouvent pas d’organe, soulignant l’importance capitale de garantir le succès des greffes.
C’est dans ce contexte que les travaux de la professeure Laure Bindels, menés à l’initiative et en coordination avec la professeure Laure Elens, dans le contexte de la thèse de la Dre Alexandra Degraeve, prennent tout leur sens. Leur recherche démontre que le microbiote intestinal influence directement l’absorption du tacrolimus, expliquant en partie les différences de dosage nécessaires entre patient·es.

Vers une médecine plus personnalisée

Comprendre cette interaction entre microbiote et médicament permettrait d’ajuster le dosage du tacrolimus de manière plus fine, augmentant les chances de réussite des greffes et réduisant les effets indésirables. Ces découvertes ouvrent aussi la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques personnalisées, adaptées au profil microbiotique des patient·es.
Ces recherches ont été menées grâce à une collaboration étroite avec les cliniques universitaires Saint-Luc, en particulier les équipes de biochimie médicale, de transplantation abdominale et de néphrologie de l’hôpital Saint-Luc. Elles ont également bénéficié du soutien du FNRS. Avec cette reconnaissance, l’UCLouvain réaffirme sa position à la pointe de la recherche biomédicale innovante, au service de la santé de toutes et tous.