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Transition : un carton pour l’UCLouvain aux HERA Awards

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10 April 2025, modifié le 15 April 2025

Parmi les 30 jeunes nominé·es aux HERA Awards de la Fondation pour les Générations Futures, 16 diplômé·es de l’UCLouvain se sont démarqué·es avec leurs réflexions pour transformer le monde de demain. Six d’entre eux et elles ont décroché les Awards des catégories pour lesquelles ils/elles étaient nominé·es, dont le nouveau HERA Award Sustainable Education.

La transition est au cœur de l’action et de la réflexion des membres de la communauté de l’UCLouvain. Tant dans l’enseignement que la recherche et le service à la société, elle fait désormais partie de l’ADN de notre université. En témoignent les nombreux mémoires de nos jeunes diplômé·es nominé·es et primé·es dans le cadre des HERA Awards 2025 de la Fondation pour les Générations Futures

Quels sont les effets d’activités en éducation relative à l’environnement sur les connaissances de système liées à la biodiversité et à l’eau des élèves du primaire ?

Le travail d’Andy Jenniges s’ancre dans le contexte de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’intéresse, plus particulièrement, à la création d’outils d’évaluation clairs quant à l’efficacité des projets menés dans ce domaine en Fédération Wallonie-Bruxelles. Au sein d’un vaste programme de recherche entrepris avec divers acteurs associatifs et académiques, Andy Jenniges a étudié, à sept mois d’intervalle, l’évolution des connaissances dites « de système » (savoirs factuels) liées à l’eau et à la biodiversité de 539 élèves de 29 classes allant de la 4ème à la 6ème primaire. Le questionnaire développé a permis, entre autres, de mesurer des variables comme la motivation pro-environnementale des élèves, leurs valeurs, leurs comportements, leurs intentions, etc. Il a permis de corréler l’état des connaissances au genre des élèves, à leur niveau scolaire, aux comportements antérieurs et aux thématiques fines abordées. De tels résultats permettent aux associations actives dans l’ERE d’affiner leurs méthodes et de mieux en évaluer l’efficacité. Le travail souligne, notamment, l’importance des temps d’intervention courts dans l’ERE, de l’implication de l’instituteur·ice et des parents dans les programmes mis en œuvre.

Andy Jenniges a terminé son master en sciences de l’éducation à la faculté de psychologie de l’UCLouvain, en août 2024. Il enseigne les sciences dans l’enseignement secondaire supérieur à l’IPEA (Institut Provincial d’Enseignement Agronomique) de La Reid.

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L’écologisation du droit commun des contrats à travers la notion d’ordre public environnemental

Le droit des contrats est généralement considéré comme relativement éloigné des préoccupations environnementales. On peut toutefois se demander s’il ne pourrait pas constituer un instrument de choix pour favoriser la transition écologique et la protection de l’environnement, particulièrement à l’aune de la récente réforme du Code civil belge (2022). Celle-ci insère en effet une dimension explicitement environnementale dans la définition de l’ordre public qui y figure. Sur la base de diverses sources (notamment les travaux parlementaires, les écrits doctrinaux, la jurisprudence de la Cour de cassation), Cassandre Havaux se livre à une analyse partiellement prospective des forces et faiblesses du nouveau régime juridique de l’ordre public, soulignant notamment l’importance du rôle des acteurs principaux (législateurs, juges, plaideurs, etc.) dans l’interprétation future des nouvelles dispositions. Elle pose enfin la question de la pertinence d’avoir recours à des instruments éventuellement plus efficaces que l’ordre public environnemental pour favoriser l’écologisation des contrats.

Cassandre Havaux a terminé son master en droit à la faculté de droit et de criminologie de l’UCLouvain, en septembre 2024. Elle est actuellement avocate stagiaire au barreau de Bruxelles au sein du cabinet NautaDutilh.

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Les défis de l’institutionnalisation des pratiques délibératives au sein des organisations politiques émergentes

Le travail d’Iphigénie Koutsougeras porte sur les tensions qui naissent dans les organisations sociales adoptant des pratiques délibératives soucieuses d’incarner de nouvelles formes de participation citoyenne ; et, plus particulièrement, sur la façon dont ces pratiques, en s’institutionnalisant, parviennent – ou non – à répondre au déficit démocratique et à la perte de confiance ou d’intérêt des citoyen·nes pour les questions politiques. L’originalité de sa démarche consiste à avoir comparé un mouvement de désobéissance civile à un parti politique. Après un état de lieux de la littérature, elle s’est immergée dans ces deux groupes de différentes manières : observations, entretiens informels avec ses membres, participation à des actions in situ, etc. Parmi ses conclusions, le fait que les mécanismes d’exclusion culturelle et socio-économique persistent, enracinées dans des discriminations systémiques, structurelles et invisibilisées ; le fait, aussi, qu’il est possible de les dépasser par la mise en place de structures d’inclusivité proactives : quotas, groupes en non-mixité choisie, etc. Le travail propose des pistes de gouvernance encore plus équitables.

Iphigénie Koutsougeras a terminé son master en sciences politiques à la faculté ESPO (faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication), à l’UCLouvain, en août 2024. Elle est actuellement doctorante à l’école des sciences politiques et sociales (PSAD).

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Le rôle du genre dans l’adoption de pratiques agricoles durables. Les fermes de grandes cultures en Wallonie

Sophie Henrotte explore la façon dont les dynamiques de genre influencent l’adoption de pratiques agricoles durables dans les fermes de grandes cultures en Wallonie. Après avoir analysé la littérature – plutôt rare – sur le sujet, elle a mené des entretiens semi-directifs auprès de 29 agriculteur·ices, engagé·es ou non dans des pratiques durables. Ses résultats confirment des études réalisées ailleurs, par exemple le fait que les agricultrices, via leur implication particulière dans les circuits courts, sont un soutien pour la durabilité agricole. Ils mettent aussi en évidence des phénomènes méconnus. Parmi ceux-ci, le fait que les normes sociales masculines invisibilisent l’impact des pesticides sur la santé, ou que les conseillers techniques extérieurs ont tendance à considérer les agricultrices comme illégitimes et à accentuer leur utilisation de pesticides. Le mémoire souligne le sexisme présent dans ce secteur et comment il éloigne les agricultrices des services d’information. Diverses recommandations sont formulées en termes de politiques, de formations, d’accompagnement, etc.

Sophie Henrotte a terminé son master de bioingénieure à la faculté des bioingénieurs de l’UCLouvain en août 2024. Elle a commencé un doctorat à l’UCLouvain où elle approfondit sa recherche sur le genre et les pratiques agricoles durables.

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TEJDID : Renouveau, reconstruction post-séisme au Maroc

Alice Rigaut s’est rendue plusieurs fois dans la région d’Al Haouz, au sud de Marrakech (Maroc), durement frappée sur les plans humain et matériel par le tremblement de terre de magnitude 7 (échelle de Richter) en septembre 2023. A partir d’entretiens, d’analyses, de lectures et d’observations propres, elle a proposé trois reconstructions antisismiques dans trois villages (Imi N’tala, Imzaine et Addouz) touchés à des degrés divers, en respectant le patrimoine existant ainsi que la culture locale. Elle a choisi des matériaux disponibles sur site tels que le bois et la pierre. Elle a également fait le choix d’intégrer dans chaque projet des espaces collectifs afin d’offrir un nouveau départ commun aux habitant·es : une laverie, une cuisine, un hammam, une école, un grenier ainsi qu’une bergerie. Tous participent au bien-être des habitant·es mais également à leurs systèmes économiques et socio-culturels. Ces trois projets se veulent des amorces à la reconstruction et de nouveaux départs pour les villages d’Al Haouz.

Alice Rigaut a terminé son master en architecture à LOCI Tournai (faculté d'architecture, d’ingénierie architecturale, d'urbanisme de l’UCLouvain) en juin 2024. Elle est actuellement assistante architecte à l’Atelier TAG, à Lille.

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Améliorer l’accès à l’eau potable à Metro Cebu aux Philippines via le développement de capteurs portables low-cost

Comme dans le reste du pays, la ville de Metro Cebu, aux Philippines, est confrontée à des difficultés considérables d’approvisionnement en eau potable. Celles-ci sont liées notamment à la difficulté de surveiller efficacement sa qualité. En partenariat avec la Water Resource Center Foundation, affiliée à l’Université de San Carlos, Maud Toussaint Schurmans a cherché à savoir dans quelle mesure les capteurs portables actuellement disponibles sur le marché rencontrent les besoins des utilisateur·ices impliqué·es dans la surveillance et la distribution de l’eau. La rencontre des parties prenantes et des tests menés sur le terrain ont permis de mettre en évidence les critères clés pour les capteurs : précision, maniabilité, fiabilité et prix raisonnable. La particularité de sa recherche est double. Primo, avoir intégré directement les utilisateur·ices dans l’élaboration de critères. Secundo, avoir mené une approche holistique tenant compte de la complexité institutionnelle de ce secteur et d’aspects sociaux comme la méfiance de la population envers le système de production et de distribution d’eau.

Maud Toussaint Schurmans a terminé son master en ingénieur civil électricien à l’EPL (école polytechnique de Louvain), à l’UCLouvain, en août 2024. Elle est employée chez Laborelec.

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Bravo à eux, à elles et à tout·es les nominé.es aux HERA Awards 2025 ! La cérémonie de remise des prix se déroulera ce 17 avril à l’UCLouvain Saint-Louis à Bruxelles, n’hésitez pas à nous rejoindre pour cette soirée instructive et festive autour de la transition ! 
Informations et inscription - obligatoire et ouverte à tous·tes - sur www.fgf.be/hera