Chaire des sciences religieuses
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Mardi, 21 mai 2024, 08h00Mercredi, 22 mai 2024, 17h00
Local : P61
Le Professeur Jérôme de Gramont, philosophe et doyen honoraire de la Faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris, traitera du « et » de phénoménologie et théologie. En 1991 Dominique Janicaud faisait paraître un petit livre qui fit couler beaucoup d’encre sur Le tournant théologique de la phénoménologie française. Le constat y tournait à la critique. Se couvrant de l’autorité de la phénoménologie, un certain nombre de penseurs, et non des moindres, transgresseraient la rigueur de son projet pour s’aventurer dans le domaine de la théologie. Paradoxalement la critique épargnait le plus théologien des phénoménologues français, Jean-Yves Lacoste, dont le premier ouvrage, Note sur le temps, venait de paraître. Son œuvre en effet ne cesse de tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : une intention clairement théologique (on lui doit d’avoir dirigé un très précieux Dictionnaire critique de théologie en 1998, de même qu’une Histoire de la théologie en 2009) et un point de départ résolument phénoménologique (ancré dans une constante lecture de Husserl et Heidegger). Rien n’y est perdu de la description de notre condition (autrement dit de notre finitude) non plus que de notre vocation (à rencontrer Dieu). C’est ainsi que le « et » de phénoménologie et théologie se voit interrogé par quelqu’un qui est autant philosophe que théologien – ce qui, somme toute, n’est pas si courant, même chez ceux qui regardent des deux côtés de cette si simple et difficile conjonction de coordination.
La séance du mardi 21 mai de 9h à 16h30 traitera de la phénoménalité de Dieu et de l’être-dans-le-monde de l’homme.
La séance du mercredi 22 mai de 9h à 16h30 traitera de l’être-dans-le-temps de l’homme et de la promesse et du danger.