Portrait d'Alumni - Chloé Maquet
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Quel a été votre parcours à l’UCLouvain ?
J’ai fait un master en European Business à la Louvain School of Management (LSM), dont j’ai été diplômée en 2017. Avant cela, j’avais commencé ma première année de bachelier en sciences politiques et puis en deuxième, je suis passée en sciences humaines et sociales. J’ai presque fait toutes les études de la Faculté ESPO (rires).
Comment se lance-t-on dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?
Après mes études, je ne savais pas ce que je voulais faire, je suis donc partie à l’étranger, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Là-bas, j’ai pu remarquer qu’il y avait beaucoup d’échoppes de café. Moi qui adore le café, il m’est venu l’envie d’ouvrir un petit commerce de café. Et puis j’avais aussi envie de mettre en avant les fruits et légumes locaux, donc d’ajouter la vente de jus, soupes et smoothies à emporter. Une fois rentrée en Belgique, j’ai commencé à travailler comme consultante dans une société au Luxembourg. J’ai trouvé du travail assez facilement, j’avais d’ailleurs été contactée par cette boîte avant mon voyage. Mais très vite, je me suis rendu compte que je n’aimais pas ce que je faisais. J’ai donc décidé de démissionner.
Comment est venue l’idée de créer des boîtes-repas ?
Je me suis rendue à un événement pour entrepreneurs à Bruxelles. C’est là que j’ai rencontré Anne-Françoise Meurant, avec qui j’ai fondé PEACH. On s’est très bien entendues et on se rejoignait beaucoup sur l’alimentation durable, on souhaitait ramener la qualité et le bon dans l’assiette des gens qui n’ont pas le temps. Nous sommes rentrées dans un incubateur avec l’idée première de faire des Halles mais on s’est vite rendu compte qu’on s’éloignait de notre projet de base qui était destiné aux personnes qui n’ont pas le temps. C’est là que nous est venue l’idée de faire des boîtes-repas avec de bons produits locaux.
En quoi consiste le concept ?
On a commencé à vendre nos boxes à Bruxelles mais il y a beaucoup de contraintes logistiques, notamment avec la gestion des stocks, la livraison « last mile » et la chaîne du froid. On a alors décidé de s’associer à des magasins durables qui ont déjà ces stocks et les ressources nécessaires mais pas encore de visibilité en ligne et d’e-commerce. Nous créons du contenu pour eux sur la base de recettes, qui changent régulièrement en fonction de chaque saison afin de proposer des produits locaux. Nous amenons aux magasins une clientèle plus digitale et connectée. Lorsque le client passe sa commande en ligne sur notre site, on transfère la commande au magasin qui s’en occupe. Aujourd’hui, on a commencé avec le Färm de Louvain-la-Neuve. Les clients peuvent retirer leur panier au magasin, se faire livrer à domicile ou en point retrait à l’OFFBar. Nous allons très rapidement travailler avec d’autres magasins, notamment à Bruxelles.
Qu’est-ce que vous avez envie de transmettre aux étudiants d’aujourd’hui ?
Je ne sais pas si c’est accessible à toutes les facultés mais il faut vraiment faire de la publicité pour le programme CPME car on n’en parle pas assez. Durant mes études, j’aurais vraiment aimé que l’on mette plus l’entrepreneuriat en avant. Il faut faire intervenir des gens qui ont créé leur entreprise dans des cours de finance et de marketing par exemple. Ce n’est pas la même chose que les intervenants que l’on voit d’habitude qui travaillent dans d’énormes entreprises. On devrait aussi apprendre, dès le bachelier, à gérer ses comptes, à savoir ce qu’est la TVA, comment la mettre de côté, mais aussi comment gérer un plan financier de base.
Si vous avez envie d’entreprendre, il ne faut pas avoir peur de vous lancer. Même si parfois c’est compliqué, je pense que je peux dire que j’ai trouvé ma voie.
Plus d’informations : www.peachbelgium.com