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Chaire Anthropologie de l’Europe contemporaine

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20 October 2020, modified on 6 December 2024

Comment les Européens vivent-ils l’Europe au jour le jour ? Comment se représentent-ils leur identité européenne ? Quelles sont les valeurs et les représentations qu’ils partagent et qui les distinguent ? Confrontés à des enjeux majeurs (crise environnementale, crise du collectif, généralisation numérique, etc.), les Européens s’interrogent sur la voie à prendre, entre replis nationaux et projets plus fédérateurs. Autant de questions qui sont au cœur du projet de la Chaire Anthropologie de l’Europe contemporaine.

L’objectif de la Chaire est de diffuser des analyses empiriquement fondées sur des questions anthropologiques centrales et de mettre en débat des chercheurs et acteurs de terrain (euro-députés, lobbyistes, artistes, journalistes, etc.) issus de disciplines ou de perspectives multiples. Le défi est d’alimenter la réflexion politique sur le projet européen et le rôle qu’y jouent ses citoyens afin de contribuer à la refonte d’un grand récit européen positif et humaniste, prenant en compte les logiques locales.

La chaire se veut être un lieu d’interface de débats et de propositions qui émergent de rencontres entre monde de la recherche et société civile (secteur associatif, entrepreneuriat, artistique, etc.), afin de favoriser une transition sociétale et environnementale en Europe. Mais aussi d’appréhender l’altérité en Europe dans sa diversité culturelle, sociale et spatiale, dans le but de favoriser une évolution résolument plurielle de l’Europe.

Pour cette année académique, la chaire aborde trois axes autour d’enjeux contemporains :

  1. Europe et transition,
  2. gouvernance européenne,
  3. imaginaires européens

Depuis septembre dernier, la Chaire Anthropologie de l’Europe contemporaine a accueilli une nouvelle académique, la professeure Julie Hermesse dont la spécialité est l’anthropologie de l’environnement.

La nouvelle impulsion de la chaire

Pour Julie Hermesse, anthropologue habitant Bruxelles, cœur de l’Europe, la question de l’appartenance européenne s’impose d’elle-même. Les attachements territoriaux peuvent se comprendre au travers de récits des citoyen·nes européen·nes ainsi que par leurs pratiques : « Ethnographier les Européens avec pour trame de fond la collapsologie, voir comment ils contribuent par des actions
locales (urbaines et rurales) aux transitions écologiques me semble offrir une porte d’entrée prospective pertinente pour appréhender anthropologiquement ce qu’est être européen face aux enjeux de ce 21e siècle et comment renouer avec un projet commun ».

Le traitement de la thématique des transitions (en particulier des systèmes alimentaires), à partir de dispositifs participatifs innovants, constitue un approfondissement empirique d’un sujet abordé depuis les débuts de la carrière de chercheuse de Julie Hermesse : réfléchir sur les transitions écologiques et anthropologiques afin d’anticiper des menaces, apprendre à vivre avec et à contrer les catastrophes.

Dans les domaines de recherche qui traitent des questions de transitions, deux objectifs s’avèrent indissociables : contribuer aux progrès scientifiques et, plus largement, aux progrès sociétaux. Afin que la recherche puisse être un levier d’action pour les transitions, outre les disséminations des résultats de recherche au sein de l’univers académique (publications, séminaires, journées d’étude et colloques), la chaire s’attellera à rédiger des écrits destinés à un large public et à organiser des événements à l’interface de la science et de la société.