Bernard Hanseeuw soutenu pour l’excellence de ses recherches
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La Fondation Recherche Alzheimer a octroyé une subvention de 250 000 euros à Bernard Hanseeuw, professeur à l’Institut des neurosciences de l’UCLouvain. Ses travaux visent à comprendre comment on passe de la phase pré-clinique – la pathologie est déjà présente, mais pas encore les symptômes – à la phase clinique, autrement dit, pouvoir déceler au plus tôt qui va évoluer vers la maladie d’Alzheimer.
Cette subvention de 250.000 euros permettra au professeur Bernard Hanseeuw de poursuivre le développement d’imagerie fine de la protéine tau, permettant de visualiser les régions du cerveau atteintes et les liens entre ces atteintes et les capacités cognitives, donc les symptômes de la maladie d’Alzheimer. C’est grâce au soutien, depuis 2017, du Fonds Alain et Billy Jolly, que ces recherches ont pu être initiées. La subvention actuelle permettra d’inclure une trentaine de nouveaux patients, mais surtout de suivre l’évolution de la pathologie au cours du temps chez les patients qui ont déjà été inclus. Lisa Quenon, neuropsychologue et post-doctorante financée en partie par la Fondation Helaers depuis 2021, assurera le suivi cognitif de patients sur une période longue afin de développer des mesures fines de la cognition. Le soutien permettra également d’étudier la possibilité de détecter la maladie d’Alzheimer par une simple prise de sang et de tester l’efficacité des traitements à disposition.
La protéine tau, liée aux troubles
Deux protéines sont impliquées dans le développement de la maladie d’Alzheimer : la protéine amyloïde qui apparaît en premier chez des personnes qui ne présentent pas encore de troubles cognitifs et la protéine tau, étroitement associée à ces troubles. En outre, les régions cérébrales où on trouve la protéine tau sont aussi le siège des capacités cognitives qui déclinent au cours de la maladie. L’objectif des travaux du professeur Hanseeuw est de comprendre comment on passe de la phase pré-clinique à la phase clinique, c’est-à-dire, de pouvoir déceler la maladie au plus tôt et prédire quelles capacités cognitives vont décliner.
Suivre les régions cérébrales atteintes
Le soutien de la Fondation Recherche Alzheimer va permettre de développer une imagerie fine de la protéine tau à l’UCLouvain et aux Cliniques universitaires Saint-Luc et de tester l’efficacité des traitements en cours de développement. « Mieux vaut pouvoir dire après deux ans qu’une molécule ne fonctionne pas sur la pathologie plutôt que d’attendre dix ans et de ne constater aucun changement clinique », explique Bernard Hanseeuw.
Ce soutien permet également à Lisa Quenon d’assurer le suivi cognitif des patients. À charge pour elle de leur faire passer des bilans cognitifs (tests de langage et de mémoire) et de vérifier leurs capacités exécutives. Lisa Quenon va développer de nouvelles mesures fines pour analyser la cognition, l’objectif étant de dépister la maladie le plus précocement possible.
Combiner données biologiques et imagerie
Une collaboration avec le laboratoire du professeur Pascal Kienlen-Campard (Institut des neurosciences), soutenu lui aussi par un mécénat de la Fondation Louvain, vise quant à elle à développer la possibilité de détecter la maladie d’Alzheimer par une simple prise de sang, même si elle ne permet pas de déterminer les régions du cerveau qui sont atteintes. « En combinant ces données biologiques, des données obtenues par imagerie et le suivi des patients, nous espérons pouvoir déceler la maladie plus précocement et tester les molécules les plus prometteuses », se réjouit Bernard Hanseeuw.