Prolongation de la Chaire en soins palliatifs

En Europe occidentale, 60 % des personnes qui décèdent sont susceptibles de relever d’une approche palliative. Leur nombre augmentera dans les années à venir, compte tenu du vieillissement de la population et d’une hausse des décès par affections chroniques incurables. Les médecins sont et seront de plus en plus souvent confrontés à des situations de fin de vie.

Plusieurs études européennes ont montré que la formation des médecins présente des lacunes dans le contrôle des symptômes et surtout dans les champs de la communication, de l’éthique et de la prise de décision. En Europe, comme dans le reste du monde, les formations en soins palliatifs sont disparates, non coordonnées et non soumises à un contrôle de qualité. Depuis février 2017, un cours de médecine palliative a été intégré dans le cursus des étudiants en médecine de l’UCLouvain. De cette façon, la moitié des futurs médecins francophones du pays bénéficient d’une formation en soins palliatifs structurée, obligatoire et assortie d’un contrôle des connaissances par un examen.

Ce cours, dispensé aux étudiants de 5e année de médecine, est structuré en dix séances d’une heure et demie, conçues et données en binôme par le professeur Laurent Knoops, responsable de l’Unité de soins continus et la professeure Marianne Desmedt, responsable de l’Unité des soins palliatifs à l’Institut Élisabeth et Albert. Le cours mêle théorie et pratique, il part de cas cliniques et est enrichi par l’apport de situations concrètes vécues par les professeurs. Depuis 2017, 1.409 étudiants ont suivi le cours et réussi l’examen certificatif. Grâce au soutien renouvelé de l’Ordre de Malte-Œuvre du Calvaire, la chaire sera prolongée pour une durée de cinq ans à dater du 1er septembre 2021.

« La prolongation de la Chaire en soins palliatifs permettra d’assurer la continuité et d’améliorer les projets pédagogiques mis en place lors du premier mandat », explique le professeur Laurent Knoops, responsable académique de la chaire. « Elle visera à promouvoir des projets collaboratifs de recherche dans le but d’accroître les connaissances dans le domaine de la prise en charge palliative. Ces projets porteront notamment sur les moyens d’intégrer plus précocement dans la trajectoire des patients atteints de maladies graves et avancées une approche intégrant la finitude et orientée vers la qualité de vie ».