Q1 2022 : les rendez-vous immanquables

Artiste phare de Mons capitale européenne de la culture 2015 pour l’UCLouvain avec son exposition De Corpore aux Ateliers des FUCaM, Charley Case y revient pour exposer son recueil de gravures grands formats consacrées à l’abeille.

Charley Case est un de ces artistes au sens plein du terme, aventureux et polyvalent. Il élabore son processus créatif autour de son vécu alimenté par des sources multiples venant du monde qui l’entoure. L’artiste s’interroge sur l’être humain : l’être et son rapport à la nature, l’humain et la spiritualité, l’Homme et son parcours de vie (son identité, son état, sa corporalité, son devenir). Ses images traitent, avec poésie, l’éphémère mais irrémédiable cheminement de la vie vers la mort. Artiste multidisciplinaire, Charley Case utilise des techniques telles que la photographie, l’estampe, la vidéo et le dessin (fusain, encre de Chine, sanguine et aquarelle) pour immortaliser ses méditations sur l’origine de l’Homme et jusqu’à sa finalité. Depuis plus de vingt ans, Charley Case fréquente l’atelier où il a pu développer une série très importante de lithographies. Il s’est lancé il y a peu dans la conception d’une suite de points-sèches et eau-forte pour la plupart de grande dimension.

Expo à voir aux Ateliers des FuCAM sur le campus de Mons

Du lundi au vendredi de 9 à 18h

Les samedis et dimanches de 14 à 18h

Oratorio pour solistes, chœurs et orchestre de Georg Friedrich Händel

Solistes et choeurs du « New Baroque Times Voices » (Direction: Pablo Garcia et Thierry Lequenne)

L'Orchestre de la Chapelle Musicale de Tournai - Direction: Philippe Gérard

Un des plus fameux oratorios de l'histoire de la musique religieuse, au même titre que les grandes Passions de Bach, « Le Messie » a été composé par Händel dans le temps record de 24 jours.

Le compositeur, particulièrement prolifique dans le domaine de l'opéra (plus de 40 opus), se tourna, à l'approche de la soixantaine, vers l'oratorio où il fut aussi brillant que dans le domaine lyrique. Maître incontesté de l'art vocal et tout à la fois organiste célébré dans toute l'Europe, Händel écrivit avec le Messie, considéré comme un oratorio sacré, un de ses plus grands chefs d'œuvre. Et pour cause: au-delà de sa puissance dramatique et musicale, l'œuvre révèle un sens inné de la virtuosité vocale et une gestion de l'art choral confondants. L'œuvre connut un triomphe à sa création à Dublin en 1742 et lors de sa création britannique en 1743, on sait que le roi se leva de son siège en entendant l'explosion de joie du célèbre Alléluia de la célèbre partition!

Présenté par l'Aula Magna, UCLouvain Culture et l'Orchestre de La Chapelle Musicale de Tournai.
Tickets payants pour les non UCLouvain: Aula Magna

Un one-woman-show aussi éclairé que décalé.

Carmela Giusto nous raconte l’histoire méconnue de l’influence de Molière dans l’Opéra italien et révèle les dessous de la condition féminine et de l’évolution des couples. Un récit humoristique rythmé par les plus beaux extraits musicaux du répertoire, interprétés par la soprano Rita Matos Alvès et le violoniste-pianiste Renaud Crols. 

Une conférence dansée qui nous plonge dans un chef d’œuvre du ballet classique et nous en fait (re)découvrir les codes

Comédie-ballet qui s’invente en une sorte de conférence dansée, Giselle… chef-d’œuvre du ballet classique et pièce incontournable du répertoire romantique.se pare ici de trois points de suspension. Cette ponctuation apparue dans la langue française avec le romantisme pour figurer le caractère inexprimable d’une chose, annonce que Giselle est à la fois là et pas là. Manière programmatique d’affirmer, qu’en deçà du ballet, il y a tous les sortilèges de la forme et de la fiction. Tout est question de circulation, entre la mémoire et l’imaginaire, entre la voix et le pas de danse, entre le dedans et le dehors.

Dans une esthétique dépouillée, Samantha van Wissen commente, paraphrase, documente et danse Giselle. L’interprète iconique de la pièce Rosas Danst Rosas de Anne Teresa De Keersmaeker joue magnifiquement de tous les registres, à travers une forme composite et constamment inventive, soutenue par la musique du compositeur Luca Antignani, inspirée de la musique d’Adolphe Adam, et interprétée par quatre musicien·nes – flûte, harpe, saxophone, violon.

À la fois pédagogique et évocatrice, Giselle… donne à voir toute l’émotion contenue dans le ballet ainsi que la magie de l’une des plus belles héroïnes de l’histoire de la danse.

CONTRETEMPS
Une poésie [qui nous vient] du Moyen-Âge

Un dialogue inédit entre musique d’aujourd’hui et paroles d’historien qui nous plonge dans la poésie du Moyen-Age.

« Ecoutez, ça vient de loin… Regardez, ça va vers nous ! ». C’est ainsi que le nouveau spectacle de la Compagnie Rassegna lance sa machine à remonter les sons, à entendre les voix, à explorer de  nouveaux territoires…

Après sa création au printemps 2018 au Théâtre National de la Criée, « Contretemps » a été réécrit en 2019, dans une forme à la fois plus recentrée et plus intense. Les sons des flûtes kaval et des guitares électriques serviront un texte qui met, cette fois, la poésie au coeur du discours et de la pensée. Quels sont ces moments, passés ou présents, où notre besoin de poésie se fait jour ? Dans « Contretemps #2 – une poésie [qui nous vient] du Moyen-Âge », l’historien Patrick Boucheron et les musiciens Bruno Allary et Isabelle Courroy proposeront une réponse…

Le pivot de Contretemps, c’est la double invitation lancée par Bruno Allary à l’historien Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, et à la joueuse de flûte kaval Isabelle Courroy. Leur rencontre donne corps à un objet artistique inédit, conversation passionnée entre le verbe, la musique et l’espace, mis en scène et scénographié par Laurent Gachet. Cette proposition, à la croisée des formes et des temps, mêle à la parole de l’intellectuel le flux sonore des guitares baroque et électrique, des flûtes pastorales, des dispositifs numériques. Ses quatre tableaux musicaux et parlés convoquent des œuvres musicales nées dans la Méditerranée des XIIIe et XIVe siècles, mais aussi la culture visuelle de l’époque, pour mieux y projeter des mots et sonorités d’aujourd’hui.

C’est qu’en creux de l’artistique, le programme se construit sur les anachronismes d’une histoire aux temps parfois discordants : en y traquant phénomènes d’échos et résonances, en exploitant ces moments où passé et présent font la culbute, le trio explore aussi ce que l’histoire peut avoir d’intempestif [adj. Qui se produit à contretemps].

DISTRIBUTION

• Compagnie Rassegna
• Bruno Allary : composition, guitares, voix
• Patrick Boucheron : textes, voix
• Léa Maquart : composition, flûtes kaval
• Frédéric Braye : design sonore, régie son

La fusion créative entre la culture modale ottomane, la musique et la poésie orale

Musicien, chanteur et compositeur de musique traditionnelle de Bosnie-Herzégovine, le "sevdah" ou "sevdalinka", Damir Imamović est né à Sarajevo dans une famille de musiciens. Damir a passé ses années de formation à Sarajevo, la ville assiégée. Il a commencé à jouer de la guitare à 15 ans. Plus tard, il a étudié la philosophie.

Depuis 2004, il mène une carrière de musicien qui l’a conduit à jouer dans les plus grands festivals européens dont, en Belgique, le Balkan Trafik.

En raison de leur situation géographique, les Balkans ont toujours agrégé différentes cultures orientales et occidentales. L’art bosniaque du sevdah est un exemple typique de fusion créative entre la culture modale ottomane et la musique et la poésie orale des États slaves du Sud. Damir Imamović est l’un des grands noms du sevdah contemporain : ce musicien et professeur acclamé sur la scène internationale a donné un nouveau souffle à l’étude du genre.

Ce concert exceptionnel intervient dans le cadre de la célébration des 22 ans du Laboratoire d’Anthropologie Prospective (LAAP) de l’UCLouvain.

Les photographies de Michel d’Oultremont brillent par leur beauté authentique, sans retouche, dévoilant la nature au plus près. L’objectif de ce photographe naturaliste capte des instants rares, ces moments inédits qu’offre la nature aux yeux de celles et ceux qui prennent le temps de s’arrêter et d’observer. On se plait à suivre les aventures de ce photographe-voyageur qui place au centre de son art une précision biologique mais surtout artistique.

Déployant une variété de techniques créatives, comme un faible contraste, une palette de couleurs limitée, une faible profondeur de champ ou encore une composition minimaliste, les clichés distinctifs et féeriques de Michel d’Oultremont semblent montrer des créatures se matérialisant dans la brume, à la fois étranges et majestueuses. Son objectif est « de faire aimer la nature aux gens, de les faire s'interroger sur ce sujet pour qu'ils la regardent différemment, peut-être avec plus de respect ».

Infos pratiques

À voir du 9/11/2022 au 27/01/2023
Venissage le lundi 14/11 à partir de 17h30
Espace Arte-Fac
Av. Hippocrate 50, Woluwe-Saint-Lambert.
Campus Alma. Learning Center Hippocrate (UCLouvain)
Entrée libre pour toutes et tous. 
Ouvert tous les après-midi du lundi au vendredi
 

Rendre visible l’invisible

Le vol des oiseaux migrateurs est un phénomène fascinant. Les bioingénieurs de l’UCLouvain se sont associés au photographe catalan Xavier Bou pour tenter d’en percer les mystères…

Les performances aériennes de certains oiseaux sont déroutantes : la route  migratoire de la Barge Rousse relie l’Alaska à la Nouvelle-Zélande, soit près de 12.000 km parcourus sans quitter le ciel et sans ingurgiter de nourriture ! Cela ne peut se faire qu’en interagissant de façon optimale avec le milieu dans lequel cet oiseau évolue, à savoir l’air. Les ingénieurs en aéronautique étudient depuis longtemps les phénomènes complexes qui régissent l’interaction entre des solides, tels des ailes, et un fluide, tel l’air. Mais les outils existants sont peu appropriés pour la dynamique particulière d’un vol avec battement d’ailes.

Le projet « RevealFlight » rassemble une dizaine de chercheurs de l’UCLouvain et vise à développer des outils numériques pour mieux comprendre le vol des oiseaux, aux niveaux individuel et collectif. Au niveau individuel, le vol requiert en effet d’effectuer un mouvement coordonné de toutes les articulations des ailes, afin de prendre appui sur l’air sans être trop ralenti par celui-ci. Au niveau collectif, la signature laissée dans l’air par les individus en tête de volée – appelée la trainée – peut être idéalement exploitée par ceux qui suivent pour réduire leur effort déployé en vol. Les outils développés par les chercheurs de l’UCLouvain permettent de rendre compte et de comprendre ces phénomènes.

Portés par l’émerveillement au cœur de leur projet « RevealFlight », l’équipe de chercheurs a noué des contacts avec le photographe barcelonais Xavi Bou (http://www.xavibou.com). Comme le projet de recherche, son projet artistique vise à rendre visible l’invisible du vol des oiseaux. Ses « ornithographies » permettent en effet de percevoir en une seule photo toute la temporalité de la trajectoire d’un ou plusieurs oiseaux. Les « filaments aviaires » qui en résultent permettent directement d’apprécier la richesse du mouvement des ailes, et donc d’inspirer la recherche fondamentale. Au travers du développement d’outils numériques permettant « d’augmenter » les dimensions d’une simulation ou d’une photographie de vol, cette collaboration entre scientifiques et artiste a permis d’enrichir la perception de ce phénomène naturel fascinant.

Cette exposition présente le travail fascinant de Xavi Bou ainsi que les avancées de ce projet de recherche-création.

Vernissage mar 18/10, 18h

En pratique
Adresse : Galerie des Halles, Place de l'Université 1, 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve

Entrée libre du lundi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 11h à 17h
 

Une soirée, 2 spectacles insolites et surprenants dans le cadre du nouveau rendez-vous singulier du Théâtre Le Vilar : Le festival Out of the box.

19h30
Dans l’atelier
Théâtre-marionnette
TOF Théâtre
Alain Moreau
Dès 8 ans
Théâtre Blocry - 19h30 (18 min.)

Spectacle déjanté pour raconter les déboires d’une marionnette en cours de fabrication qui tentera tant bien que mal de s’achever elle-même.
Adultes et enfants sont ensuite invités à bricoler très sérieusement des marionnettes.

20h30
Mexico 20 octobre 1968
Louvain-la-Neuve, studio 12
t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e (Pierre Larauza + Emmanuelle Vincent, artiste en résidence UCLouvain)

Le 20 octobre 1968, aux Jeux olympiques de Mexico, un sauteur en hauteur déjoue les conventions en proposant un mouvement inédit. Après concertation, les juges homologuent le saut. L’Américain Dick Fosbury, 21 ans, est sacré champion olympique. Ce spectacle s’empare de ce mouvement culte comme allégorie chorégraphique de la transgression. Danseuses, réel·les sauteur·ses et personnes âgées se donnent le relais dans cette pièce qui bouscule la frontière entre geste sportif et mouvement dansé.

Les réservations se font uniquement pour la soirée complète (les deux spectacles)

Retrouvez le programme complet du Festival Out of the box proposé par Le Vilar →

Performance et table-ronde

Depuis 2005, l'UCLouvain accueille des artistes en résidence dans des domaines aussi variés que le cinéma, la littérature, la musique, les arts plastiques, le théâtre…. Cette expérience offre aux étudiant·es, enseignant·es et chercheur·es l'opportunité de dialoguer avec ces artistes, de se confronter à leur vision de l'homme et du monde, et surtout d'œuvrer avec eux à un projet artistique commun. Cette année, l'UCLouvain accueille la chorégraphe Emmanuelle Vincent. Pour l'ouverture de sa résidence, nous vous invitons à assister à une performance dansée au coeur du Musée L. Cette performance sera suivie d'une table-ronde sur la thématique choisie par l'artiste: ANIMA·L·E·S, ou l'exploration de son animalité grâce au geste dansé. La soirée se cloturera par un drink.

MUTANTE
Solo de danse et musique live, 50’

Dans ce solo créé au Vietnam, les chorégraphes et plasticiens Pierre Larauza  et Emmanuelle Vincent poursuivent leur quête intermédiale entre danse et arts visuels, interrogeant la notion de mouvement sculpté. Ils s’unissent pour le travail sonore avec le DJ franco-vietnamien DANG, qui fait résonner sur scène les rues bruyantes et animées de Saigon, superposant ses beats électroniques profonds à des musiques traditionnelles.

Mutante s’inspire d’une particularité urbaine vietnamienne où les femmes se recouvrent entièrement le visage et le corps lors de leurs déplacements à moto pour se protéger du soleil et de la pollution. A la tombée de la nuit, elles se dévoilent et révèlent des corps affranchis. Une émancipation dont s’emparent Pierre et Emmanuelle à travers une chorégraphie du recouvrement, ouvrant le dialogue sur la question de la mutation de l’identité féminine.
Entre mouvements contemporains et danse traditionnelle vietnamienne, Mutante brouille les limites du regard chorégraphique traditionnel et transporte ainsi le spectateur dans un voyage esthétique et engagé.

Le solo MUTANTE sera présenté dans l’espace muséal du Musée L, au cœur des collections. Afin de garantir une expérience confortable, le nombre de spectateurs est limité. 

Par la Cie t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e / Pierre Larauza + Emmanuelle Vincent
Musique live: D A N G

ANIMA·L·E·S

Présentation de la résidence de Emmanuelle Vincent. Table-ronde.Dans le cadre du Festival Out of the box proposé par le Vilar.